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Arrêt de travail télétransmis : que doit faire le salarié ?

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Written by Eleonore

21 août 2025

Quand la maladie vous freine, l’arrêt de travail devient une étape administrative essentielle pour préserver vos revenus et votre protection sociale. Or les règles autour de la transmission des volets et des documents à envoyer varient selon les situations et les canaux utilisés par le médecin. Comprendre les circuits, les délais et les documents à prévoir peut faire gagner du temps et éviter les mauvaises surprises. Cet éclairage pratique clarifie les mécanismes et les obligations du salarié dans ce cadre. Rester informé permet d’agir rapidement lorsque l’arrêt survient.

Deux scénarios d’arrêt et ce qu’ils impliquent

Arrêt télétransmis par le médecin et volet 3 en papier

Dans ce scénario, votre médecin a utilisé le téléservice de transmission en ligne pour envoyer directement les volets 1 et 2 de votre arrêt de travail à votre CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie). Cette démarche, rendue possible grâce à votre carte Vitale et avec votre consentement, permet de sécuriser rapidement les données et d’éviter les envois postaux. Si votre médecin vous remet uniquement le volet 3, vous disposez d’un délai de 48 heures pour l’envoyer à votre employeur par courrier postal ou, si vous êtes au chômage, à votre agence France Travail (ex-Pôle emploi). Le volet 3 ne précise pas la raison médicale, car cette information est couverte par le secret médical.

Arrêt en format papier et formulaire Cerfa sécurisé

Si votre médecin vous remet un avis d’arrêt avec trois feuilles papier, cela signifie que l’envoi n’a pas été télétransmis. Depuis peu, un nouveau formulaire papier Cerfa sécurisé est disponible, doté de mécanismes d’authentification (étiquette holographique, encre magnétique, etc.). Les médecins sont encouragés à l’utiliser quand une transmission dématérialisée n’est pas possible. À partir du 1er juillet 2025, l’usage de ce formulaire sécurisé deviendra obligatoire pour tout envoi d’arrêt de travail sous format papier. Les scans ou photocopies ne seront plus acceptés par la CPAM, le logiciel les détectant comme des faux.

Dans ce cas, vous devez aussi respecter le délai de 48 heures pour : d’une part, compléter et envoyer les volets 1 et 2 par courrier postal au service médical de votre CPAM afin d’obtenir l’indemnisation, et d’autre part, envoyer le volet 3 à votre employeur (ou à France Travail si vous êtes sans emploi). Si votre arrêt indique une éventuelle sortie sans restriction, vous devez préciser les horaires auxquels vous pouvez être visité à domicile ou à votre lieu de repos. Notez que le volet 3 ne donne pas la raison médicale, pour des raisons de confidentialité.

En cas de retard, les conséquences peuvent être lourdes. Le premier retard entraine la réception d’un courrier d’information sur les délais; le deuxième peut entraîner une sanction et une réduction importante des indemnités. Si vous êtes hospitalisé ou dans l’impossibilité de respecter le délai, joignez une explication et des justificatifs utiles. À la fin de l’arrêt, l’absence d’envoi entraîne une non-indemnisation.

Les étapes pratiques à suivre selon le scénario

Scénario A: Volets 1 et 2 déjà transmis et volet 3 à envoyer

Dans ce cas, vérifiez d’abord que le volet 3 est bien complété et signé par vous ou votre médecin, puis envoyez-le par courrier postal à votre employeur (ou à France Travail si nécessaire). Conservez une trace de l’expédition et demandez un accusé de réception si possible. Pour le volet 3, indiquez les jours et horaires où vous pouvez être visité à domicile ou en repos si l’arrêt porte la mention « sortie sans restriction ». Ce volet précise peu ou pas la raison médicale, afin de préserver le secret professionnel.

Scénario B: Arrêt papier complet, tout à envoyer

Envoyez les volets 1 et 2 par courrier postal au service médical de votre CPAM, afin de permettre le calcul et le versement des indemnités journalières. Joignez le volet 3 à votre employeur (ou à France Travail si vous êtes en situation de chômage). Si nécessaire, joignez des justificatifs complémentaires pour éclairer votre employeur sur les conditions d’absence. Gardez précieusement les copies et les preuves d’envoi pour éviter tout litige ou contestation ultérieure. Dès que l’arrêt est terminé, assurez-vous que l’ensemble des documents a bien été transmis et enregistré par les destinataires.

Important : comme précisé, à compter du 1er juillet 2025, le formulaire Cerfa sécurisé sera la règle pour les envois papier, ce qui renforce la sécurité et la traçabilité des documents. Aucun scan ne sera accepté par la CPAM, et les envois électroniques restent possibles lorsque le médecin le permet.

Les obligations de l’employeur et les documents à joindre

Si vous êtes salarié, votre employeur a une responsabilité administrative clé : il doit établir une attestation de salaire et la transmettre rapidement à votre CPAM. Ce document est indispensable au calcul et au versement de vos indemnités journalières. En cas de plusieurs employeurs, vous devez prévenir chacun et, si nécessaire, fournir des copies du volet 3 pour les employeurs qui ne reçoivent pas l’original.

Pour les travailleurs concernés par le chômage, la gestion des documents dépend de votre situation d’indemnisation. En cas d’indemnisation, vous devez envoyer les trois derniers bulletins de salaire (ou quatre si le dernier mois est incomplet, notamment en cas d’activité saisonnière ou discontinue). Si vous êtes au chômage et non indemnisé, transmettez également les documents justificatifs demandés (bulletins de salaire des 12 derniers mois, etc.) et une attestation sur l’honneur précisant la date de cessation d’activité.

Les justificatifs à joindre varient selon la situation. Pour un arrêt maladie en lien avec un congé parental ou la maladie, n’oubliez pas d’éclairer votre CPAM et votre employeur sur les périodes concernées, afin d’éviter tout malentendu. Les photocopies du volet 3 restent des justificatifs valables lorsque vous ne pouvez pas envoyer l’original directement à un employeur spécifique.

Arrêt maladie, chômage et justificatifs

Dans le cadre d’un chômage indemnisé, joignez vos 3 derniers bulletins de salaire; si le dernier mois est incomplet, faites-en aussi une estimation raisonnable selon les règles en vigueur. Si une activité saisonnière ou discontinue s’est poursuivie, il peut être utile d’inclure les feuilles de paie des 12 derniers mois pour éviter les ruptures de droits. En cas de chômage et sans indemnisation, une attestation sur l’honneur de cessation d’activité peut être demandée en complément des documents habituels.

Le secret médical encadre strictement ce qui est communiqué à l’employeur. Le volet 3 peut être transmis sans détail sur la nature de l’arrêt, afin de protéger votre vie privée tout en assurant l’indemnisation. Pour les travailleurs en activité partielle ou avec des droits spécifiques, l’employeur doit s’assurer de récupérer les informations essentielles qui permettent le calcul des indemnités, sans exposer les données sensibles.

Cas particuliers: deuil d’un enfant ou d’une personne à charge de moins de 25 ans

Dans les 13 semaines suivant le décès d’un enfant de moins de 25 ans ou d’une personne à charge de moins de 25 ans, votre médecin peut prescrire un arrêt de travail pour maladie. Pour bénéficier d’une indemnisation, le médecin doit joindre un certificat médical indiquant que l’arrêt est prescrit en lien avec le décès et préciser les dates concernées. Le certificat et l’arrêt doivent être envoyés à votre organisme de sécurité sociale. Dans ce cadre, l’indemnisation peut être accordée sans application du délai de carence, ce qui peut grandement aider pendant cette période difficile.

Pour éviter toute incertitude, il est conseillé de transmettre rapidement ces documents à la CPAM et de coordonner avec votre employeur. Le secret professionnel demeure strict, mais le processus permet d’assurer une continuité de droits et une gestion adaptée du deuil parental au regard des prestations.

Gestion des retards et sanctions

Les délais sont cruciaux dans le cadre d’un arrêt maladie. Le délai de 48 heures impose une gestion rapide des documents. En cas de retard, un premier courrier vous rappelle les délais à respecter et les procédures à suivre. Un second retard peut entraîner des sanctions et une réduction substantielle des indemnités. En cas d’impossibilité justifiée (hospitalisation, impossibilité matérielle), il est essentiel d’accompagner l’envoi d’explications et de justificatifs. Le non-respect récurrent du délai peut compromettre gravement l’indemnisation.

Pour éviter ces situations, organisez un système simple : dès que vous recevez le volet 3, préparez l’enveloppe et les documents nécessaires et notez les dates limites. Si vous êtes hospitalisé ou en congé contraint, n’hésitez pas à contacter votre CPAM et votre employeur pour trouver une solution adaptée et éviter des pénalités. La transparence et la communication proactive restent des atouts majeurs dans ces périodes sensibles.

Conseils pratiques pour éviter les erreurs courantes

Pensez à vérifier systématiquement les mentions figurant sur les documents : volet 1, volet 2, volet 3. Assurez-vous que les coordonnées personnelles et les dates soient exactes. En cas de doute, privilégiez l’envoi en recommandé avec accusé de réception pour tracer l’acheminement et disposer d’un justificatif en cas de contestation.

Conservez des copies de tous les documents et des preuves d’envoi. Si votre médecin utilise le téléservice en ligne, vérifiez que l’envoi des volets 1 et 2 a bien été enregistré par la CPAM et conservez la trace si vous avez reçu un numéro de dossier. En cas d’utilisation du Cerfa sécurisé sur papier, gardez une version numérisée des documents et vérifiez que l’étiquette holographique et les mécanismes de sécurité sont intacts lors de l’envoi.

Pour les arrêts transmis électroniquement, vous aurez généralement une traçabilité plus fluide, car les données circulent directement entre le médecin et la CPAM. Dans tous les cas, informez rapidement votre employeur et, si vous êtes au chômage, votre agence France Travail, afin d’éviter les retards dans l’indemnisation et dans le versement des prestations ou allocations liées à votre interruption de travail.

Enfin, évitez les envois scannés ou photocopied des arrêts papier qui ne seront pas acceptés par la CPAM. Préparez votre courrier avec le formulaire adapté et assurez-vous que l’ensemble des volets est correctement complété avant l’envoi. En cas de doute, contactez les services compétents pour obtenir les indications les plus récentes et adaptées à votre situation personnelle.

Le paysage des démarches liées à l’arrêt de travail peut sembler complexe, mais une organisation simple et une connaissance précise des règles facilitent grandement les choses. En restant attentif aux délais, en choisissant le mode de transmission approprié et en conservant des traces claires, vous mettez toutes les chances de votre côté pour une indemnisation rapide et sans friction.

En résumé, l’arrêt de travail télétransmis reflète une approche moderne et sécurisée de la gestion de l’absence pour maladie. Que votre médecin télétransmette directement les volets 1 et 2 ou que vous receviez un avis papier, chaque étape vise à préserver vos droits tout en protégeant votre vie privée. Le respect des délais, la conformité des documents et la communication ouverte avec votre employeur et votre CPAM vous permettent d’aborder cette période avec plus de sérénité.

Eleonore
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